En ce 25 octobre ensoleillé, trois Vezinois ont pris le départ de cette distance mythique en course à pied pour passer en dessous des 4 heures pour Sonia ou pour terminer dans les meilleures conditions pour les deux nouveaux quinquagénaires.
"Merci à tous pour vos encouragements et vos messages. Comme dit Isabelle, c’est une belle association, je lui souhaite longue vie dans cet esprit. Depuis Montgermont jusqu’à la dernière côte avant l’arrivée, vous avez été présents sur le parcours. J’ai loupé Ludo, dommage … A Pacé, j’ai carrément fait des jaloux, les coureurs à côté de moi croyaient que j’étais la star locale ! Eh non, simplement membre de Courir à Vezin. En tout cas, cela fait du bien, ça booste et on en a besoin. Toutes les aides ont été les bienvenues et ont contribué à notre préparation, notamment le super plan d’entrainement de Martine contre lequel on a pesté les 1eres mercredis et les conseils de Steve, sur l’alimentation avant, pendant, après entrainements et course. Deux conseils de Martine m’ont particulièrement aidée, surtout pour le 2ieme semi. Je vous les livre si cela peut servir à d’autres. Les mots ne sont pas exactement ceux prononcés par Martine, mais l’esprit est là : - Ne t’installe pas dans un rythme ronronnant de footing, c’est une course, bouge tes fesses ! - Essaie toujours de dépasser le coureur qui est devant toi !
Mes impressions sur le marathon :
- le parcours n’est pas extraordinaire, surtout la 2ieme partie. On traverse des zones urbaines, artisanales et industrielles plutôt moches, il y a pas mal de faux-plats, beaucoup de voitures et de gaz d’échappement (pour un marathon vert, c’est moyen). Mais le temps était superbe et l’ambiance agréable, les bénévoles super gentils aux ravitos et du monde tout au long du parcours. Les sensations ont été plutôt bonnes jusqu’au 30ieme après ça c’est dégradé doucement mais surement. C’est là que je me suis accrochée aux 2 conseils de Martine, surtout que j’avais le meneur d’allure des 4h pas loin derrière et la hantise qu’il me rattrape. J’ai fini beaucoup plus difficilement que mes précédents marathons, peut-être à cause de mon entrainement raccourci par une tendinite au genou et peut-être aussi parce que je me rapproche de la catégorie vétéran 2 ! En tout cas je suis super contente d’être enfin passée sous la barre des 4h. J’espère que d’autres dans l’association vont tenter l’aventure. Le plus dur c’est de s’inscrire ! L’entrainement à plusieurs est stimulant, on partage les kms mais aussi nos doutes, nos craintes, nos progrès. Et finalement traverser ensemble le village du marathon pour récupérer nos dossards puis se retrouver toujours ensemble dans le sas de départ sont des étapes excitantes et des beaux moment de partage. Après c’est une victoire sur soi-même dont on est fier, quelque soit le chrono." Sonia
"Départ dans l'inconnu dimanche matin, un peu de stress mais finalement une folle envie de m'élancer. Superbe temps. Après un départ dans le sas des 4h15 (le dernier sas à priori!), on se lance avec envie pour cette nouvelle aventure (Isabelle et moi). Sonia étant déjà bien plus expérimentée. Après 3 km, nous voyons s'enfuir notre gazelle. Isabelle et moi, nous nous sentons très bien, calés derrière le meneur d'allure des 4h15. Trop bien peut être puisque je quitte ce nid douillet pour passer au 10km en 1h02 (tranquille je dirais !). Merci aux copains d'être là au rond point de Cora, où je me sens super bien et je sais qu'Isa est bien aussi derrière. Jaouad m'accompagne du 15e au 20e kilomètre, je ne me sens pas encore fatigué et je passe au 21e en 2h08. Mais voilà, mon coach de l'instant me dit bien de ne pas rester seul et c'est malheureusement ce qui m'arrive assez vite après le semi. Au 24e, c'est le début de la cata, seul, plus rien à boire (et j'ai soif!), je commence la journée galère. Je me fais passer par Isa au 28e (bravo encore à toi pour cette course pleine de sagesse!) et j'arrive péniblement au 30e où m'attend Pascal. Sincèrement j'ai eu envie d'abandonner mais il me motive, ne me lâche pas, me prodigue des supers conseils et j'y crois de nouveau. Je m'arrête pourtant une fois, deux fois, dix fois au moins et il m'encourage jusqu'au bout de la souffrance, j'ai des jambes en bois, une nuque raide, un dos en délicatesse mais j'y crois encore un peu. Dans ma tête, je me dis que c'est possible: 32, 33 puis ravito au 35e et là encore envie d'abandonner mais Pascal me parle, de tout d'ailleurs pas forcément de course, de marathon, non il me parle de ce que j'aime, de mon quotidien et nous voilà au 39e presque comme par magie! je dois alors courir à 5km/heure mais je sais à ce moment là que j'irais au bout. En plus il fait toujours aussi chaud et on double des gens plus mal que moi. Putain, ça motive! Ludo, Isa et Loïc m'offrent un final de rêve sur tapis vert s'il vous plaît. Le temps, je m'en fous, je finis dans l'euphorie ! Après la ligne, je craque et je me dis que c'est le premier et le dernier. 24h après : à quand le prochain? Et si on se complaisait dans la douleur ?" Christophe
"J'ai débuté la course à pied il y a quelques années parce que je voulais continuer à pratiquer une activité sportive après l'arrêt du basket qui m'a occupé une trentaine d'années. Les premières séances furent difficiles ! Avec les entrainements, de nombreux conseils et de la tenacité, j'ai commencé à prendre plaisir à courir. De là à courir un marathon, c'était impensable pour moi ! Et un jour, dans un moment de faiblesse, j'ai craqué et je me suis inscrite au Marathon Vert. Christophe, je te remercie de m'avoir embarquée dans cette aventure ! A la rentrée, les choses sérieuses ont commencé avec un plan concocté par Martine. Je le trouvais plutôt indigeste ce programme ! Je ne vais jamais pouvoir parcourir autant de kilomètres ! Elle veut ma peau ou quoi ! Heureusement, à plusieurs ça passe beaucoup mieux ! On s'encourage, on doute, on en bave mais on y arrive ! Et enfin, c'est le jour J ! Je m'étais fait un film et bien tout ne s'est pas passé comme prévu. D'abord, je pensais ne pas dormir la nuit précédente et bien j'ai dormi presque normalement. Comme prévu j'ai suivi le meneur d'allure des 4 h 15 pendant les 10 premiers kilomètres mais comme il a abandonné, j'ai donc couru comme je le sentais. Au rond point de Pacé, le fan-club était là ! C'est motivant, euphorisant mais il ne faut pas s'emballer ! J'ai continué sur le même rythme. J'ai perdu de vue Christophe, mais je ne me suis pas affolée. Steve et Franck m'ont accompagné jusqu'au semi et j'ai essayé de suivre leurs conseils mais pas facile quand on est dans la dernière partie des coureurs de courir en groupe. Je me suis retrouvée seule jusqu'à St Grégoire. J'ai accroché un duo et je me suis mise à l'abri, toujours sur le même rythme. J'ai couru avec Jésus pendant quelques minutes et là miracle j'ai récupéré Christophe qui était en difficulté. Je lui ai dit de s'accrocher, de me suivre mais il était dans le dur ! 30ème, je retrouve Emmanuelle, je suis contente et toute étonnée d'être là dans un temps correct. Il ne me reste plus que 12 kilomètres ! 4 H 15, c'est jouable ! 35ème, c'est plus la même chanson ! Je ne dis rien mais je commence à avoir mal aux cuisses et surtout je sens que mon pied droit est en feu ! Le parcours dans Beaulieu est éprouvant, peu de monde et des bosses qui durcissent les muscles ! Dernière interminable ligne droite, je sais que je vais y arriver, j'alterne donc marche et course de "tortue". Les derniers kilomètres de pavés dans la ville sont pénibles pour mes petons ! Je suis soutenue par ma famille, des amis, les nombreux membres de l'association et par des inconnus ! Leurs encouragements me mènent vers l'arrivée ! C'est fait, je fais maintenant partie du clan des Marathoniens ! Maintenant, je peux aborder la cinquantaine en toute quiétude, je suis apte à tout surmonter, même un nouveau marathon !
Merci à tous pour vos conseils et vos encouragements !" Isabelle