Direction St Jacut de la Mer pour Soizick et Stéphane en ce dimanche à la météo capricieuse. Pleuvra, pleuvra pas ? Là n'est pas le souci, il faut d'abord partir à l'heure car  le trail des Ebihens a une particularité, vous ne pourrez le parcourir sans consulter les horaires des marées pour pouvoir atteindre l'ilôt les pieds presqu'au sec ! Les premiers kilomètres permettent la traversée du bourg de St Jacut de la mer, puis on se dirige vers la plage du rougeret et c'est la traversée de l'estran qui nous mène sur l'île des Ebihens. A la sortie de l'île ( km6), les coureurs rejoignent la plage des haas ( 1er ravitaillement, km 8,5). Puis, on contourne la presqu'île en alternant GR 34 et plage jusqu'au chateau du Guildo ( 2ème ravitaillement km 13). Ensuite, c'est la traversée d'ouest en est par des petites routes et sentiers. Au 15 km, nous commençons le conrournement de la partie Est sur l'estran jusqu'au port de la houle Causseul( 3ème ravitaillement au km 18 km, au port de la Houle). A la plage du rougeret, les coureurs retrouvent le parcours du départ jusqu'à l'arrivée.

" L'année dernière, j'avais accompagné et encouragé Stéphane sur le Trail des Ebihens, 20km autour de St Jacut et de cette île accessible à marée basse... Cette année, nous sommes inscrits tous les deux! Nouveau challenge pour moi qui n'a jusqu'ici que connu les courses sur route, et un seul semi.... Autant dire que je ne suis pas pas très fière au départ. Heureusement Gaëlle, qui m'a déjà "coaché" sur le semi de Liffré, m'accompagne. Départ du centre de St Jacut, un peu de route pour s'échauffer et déjà, direction les Ebihens, face au vent.... On traverse l'île, un embouteillage au bout pour redescendre par les rochers me permet de récupérer, puis c'est le retour sur le sable, la vase, on enjambe quelques bras de mer, finalement la marée n'était pas si basse.... Le ciel, bleu au départ, devient de plus en plus noir.... c'est l'averse! Ouf, cela ne dure pas, et derrière les nuages on voit déjà que le soleil revient... Les paysages sont magnifiques, on rejoint le château du Guildo, un peu de route pour traverser (et récupérer...) et voici l'autre côté de St Jacut, déjà 15km, et la fin me semble plus roulante... La montée de la dernière cale est dure, mais l'arrivée se profile. Derniers efforts, derniers encouragements de Gaëlle (encore merci!)... et c'est déjà fini! Superbe course, un environnement magique, une averse dantesque, une lumière exceptionnelle, c'est ça la côte d’émeraude.... c'est sûr, je recommencerai ! "   Soizick

" Avec Soizick nous avons fait dimanche dernier le Trail des Ebihens (22). FABULEUX pour les couleurs, dur à cause du vent et de la vase ! "   Stéphane

Le Bretagne Ultra Trail est un parcours d’environ 115 km. Un départ au pied d’un joyaux architectural niché dans la verdure : le site de Quelven en Guern (56). Le tracé vous mènera à la chapelle du Guelhouit par la vallée de la Sarre puis à Bubry en passant par le village de l’an mil de Melrand. Une première partie de parcours très sauvage et très verdoyante. Ensuite direction Plouay via les chemins de Bubry et du Bugul Noz sur le terrain d’entrainement de Christophe Malardé avec une section technique. De Plouay vous repartirez à la conquète de la vallée du Scorff jusqu’à la carrière de Guilligomarc’h d’où nous vous inviterons à rejoindre les roches du diable et son site légendaire. Les bords de l’Ellé vous conduiront jusqu’au quartier historique de la basse ville à Quimperlé. La forêt de Toulfoën vous guidera jusqu’au Pont Saint Maurice. De là, l’Océan vous appelle et les chemins côtiers vous mèneront sur une Plage du Pouldu en Clohars-Carnoët (29). Un tracé de toute beauté et très varié. Un dénivelé positif d’environ 2300 m vous promet une succession de petites montées bien spécifiques à notre terre bretonne. Un temps limite est imposé : 20h00 pour le 115 km. 

Un programme bien alléchant auquel n'a pû résister Steve, le coureur longue distance de notre association. Des semaines de préparation pour être au top le samedi 26 avril avec l'ambition d'atteindre le "BUT" : parcourir la totalité de cette belle balade bretonne. 117 Kms, ce n'est pas rien surtout avec une météo très médiocre ! BRAVO STEVE !

" Un départ matinal (5h) et intime (environ 2OO coureurs) du site de Quelven pour une course de 117 km avec des passages dans des sites magnifiques tels que le village de l’an mil ou les roches du Diable. Le parcours emprunte des parties techniques et roulantes mettant en valeur la campagne bretonne. Côté course, c’est différent, les sensations ne sont pas bonnes et je manque de fraîcheur. Je réussis à rejoindre Plouay, je souhaite abandonner mais grâce aux encouragements de ma famille je repars et rejoins les 2 ravitos suivants. La course continue sous la grêle, la pluie et le vent. Les sentiers deviennent glissants et je ne cours plus. Je ne peux que marcher car j’ai mal derrière un genou. Je rejoins Quimperlé (97 km), je suis en hypothermie, j’ai un début d’ampoule et de fortes douleurs articulaires et musculaires, je décide d’arrêter. Malgré l’abandon, je suis plutôt content de ma course, j’ai battu mon record de distance et les paysages étaient sympas. "   Steve

Le week-end dernier, Steve a profité du beau temps pour aller s'oxygéner dans le Finistère...

"A l’occasion du Ouest Trail Tour (challenge trail de 7 courses), j’ai eu la chance de gagner (par tirage au sort) un stage de 2 jours à Rosporden encadré par un professionnel Julien Chorier ( Team Hoka -double vainqueur de la diagonale des Fous). Nous avons commencé samedi matin par une présentation du stage puis direction un étang pour une séance de seuil ( (échauffement de 20 minutes puis 3 boucles de 20 minutes à 75% FCM 18km). Après le déjeuner, on a repris avec une présentation théorique sur les différents trails et de la diététique. Nous sommes reparti ensuite pour une deuxième séance spécifique de perfectionnement à la descente puis retour au gîte pour une soirée conviviale. Le dimanche matin, nous avons couru 2 heures (21 km) sur le sentier du littoral (GR au départ de Pont Aven). L’après-midi, nous avons échangé sur les plans d’entraînements et la préparation mentale. J’ai particulièrement apprécié ce stage, l’ambiance était sympa, les échanges enrichissants, et le professionnel pointu…à refaire. Par contre, lundi j’étais rincé ! "  Steve

Laurent a démarré l'année par une épreuve inédite pour Courir à Vezin "LE RAID 28"

"Pas de course à St Grégoire pour moi ce week-end. Je me suis laissé embarquer dans un autre type d’aventure: le RAID 28. Le principe: 84km avec 970m de D+, en orientation et en autonomie quasi-complète (un seul point d'eau au km35...) par équipe de 5 mixte. Il faut trouver 61 balises obligatoires (avec une pénalité-temps pour chaque balise manquante), et éventuellement 50 balises facultatives (avec un bonus-temps pour chaque balise trouvée). Il y a 14 points de contrôle sur le parcours, les premiers étant plus espacés que les derniers. Le départ se fait le samedi à 21h, et il y a 19h maxi pour rallier l’arrivée. Le lieu de départ n’est connu que dans la semaine de la course, histoire d’éviter les reconnaissances... C’est Cyril, un de mes vieux amis de Paris, qui m’a appelé début décembre pour que je rejoigne son équipe. C’était 6 semaines avant la course, et j’étais dans un état physique assez proche de zéro. “Pas grave, tu feras ce que tu peux!” m’a-t-il dit. Bon, d’accord... Je suis donc parti samedi midi en train pour rejoindre Monfort-l’Amaury, le lieu du départ. Nous nous retrouvons vers 17h: ça permet de nous organiser tranquillement. Je fais connaissance avec les autres: outre mon ami Cyril , l’équipe comprend Axel, Marion et notre capitaine-orienteur: Grégoire (que j’ai déjà rencontré au Trail Glazig en 2013). On récupère les dossards, on fait vérifier les sacs (frontale avec piles de rechange, couv’ de survie, pharmacie, etc), on mange et on met nos sacs de rechange à la consigne pour les récupérer à l’arrivée. A 20h, les choses se précisent: présentation des 21 équipes et briefing de course. A 21h, top départ! Nous récupérons le road-book, et décidons de rester dans la salle pour repérer toutes les balises obligatoires sur la carte. A posteriori c’était un choix très judicieux. Nous décidons aussi de laisser complètement de côté les balises optionnelles. A 21h30, nous sortons de la salle, pas les premiers mais pas les derniers non plus. Après une première balise en ville, nous nous retrouvons très vite dans la campagne. Grégoire nous oriente très bien et nous progressons rapidement. Les balises sont rapprochées (moins de 1500m entre deux), ce qui permet de d’avoir environ 15min de course entre 2 balises et 1min de récup à chaque balise, le temps de poinçonner la carte et faire le point pour la suivante. Nous décidons dès le départ de courir (trottiner?) à env 8km/h, à la fois parce que le sac est lourd (3 à 4l d’eau + nourriture + le matos = au moins 6kg), que la course est longue, et que le terrain est gras, très gras, très très gras... Nous avons d'ailleurs les pieds mouillés quasiment en permanence à cause de la boue et des nombreux ruisseaux. Très vite nous nous retrouvons seuls, à part quelques rares moments où des frontales apparaissent au loin. Au PC3 (point de contrôle 3), nous sommes surpris de voir que nous sommes les 3èmes à passer (en même temps, ça va plus vite quand on zappe toutes les balises optionnelles...). Vers 1h du mat', premier gros coup de mou pour moi: ma préparation était vraiment très légère. Double ration de pâte de fruit, 5min de marche et ça repart. C trop beau! A un moment il se met à pleuvoir. Ca a duré même pas 2h mais j'ai l'impression que c'était une éternité. Au PC5 (c'est à dire St Arnoult, point de départ du semi-raid), surprise: ils ne sont pas prêts. En fait, on est les premiers à arriver. On se pose 10min histoire de relâcher les jambes et de refaire le plein d'eau. Je suis surpris de voir que je n'ai pas fini mes 3,5l d'eau. Je tourne à environ 20cl par heure, avec aucune sensation de soif. Du jamais vu en ce qui me concerne. Vers 8h le jour se lève et on peut enfin virer la frontale. Ca fait du bien de voir enfin le paysage! Nous commençons à nous faire doubler par les équipes du semi-raid qui sont parties à 5h de St Arnoult. Au PC8, à 9h, il y a une table et des bancs de pique-nique alors on se pose à nouveau 10min pour manger. Peu après je commence à avoir des difficultés à courir. C'est clairement un problème d'énergie: dès que je trottine, je me retrouve à bout de souffle au bout de 200m. Je m'accroche, je mange encore et encore pour ne pas lâcher l'équipe (seules les équipes arrivant complètes et dans les délais sont classées), mais au PC10 le constat est clair: je suis trop épuisé, je ne peux plus courir du tout. Je préfère en rester là. Les 4 autres continuent et en terminent à 15h58 en ayant zappé les dernières balises obligatoires... A l'arrivée: douche chaude, repas chaud et massage bien mérités. Seul hic dans une organisation autrement parfaite: les résultats ne sont pas annoncés avant que nous partions (à 18h00), ni sur le site aujourd'hui. Au final et avec 24h de recul, je suis plutôt content: 70km et plus de 14h de course, c'est notablement plus que ce que j'espérais tenir au départ... Je crois que j'y reviendrai, mieux préparé, pour finir cette fois !"

Steve depuis plusieurs semaines s'est entrainé avec acharnement pour vivre une très grande aventure. Direction Millau et le grand trail des Templiers. 73 Kms à parcourir dans un décor somptueux mais avec des barrières horaires qui ne permettent pas de s'émerveiller trop longtemps devant le panorama. Participer c'est bien, mais terminer cette épreuve c'est autre chose. C'est un exploit que tous les participants n'auront pas la joie de réaliser ! Steve a réussi son pari. Bravo !

73km et 3400 m +

Pour vivre la grande aventure des Templiers. La légende et l'âme du trail, le plus grand trail de France sur un parcours unique sur les Causses. 73 km de pur plaisir et la joie intense de franchir la porte du bonheur.

LE PARCOURS

Le Causse Noir sert de socle pour définir un parcours remanié offrir encore de nouvelles sections. Après 2 km de routes s'élevant à flanc du causse jusqu’à Carbassas, la montée sur le plateau se réalise par une piste large mais très pentue où l'on peut observer le spectacle féerique de 2500 frontales ondulant dans la nuit. De là on chemine à travers causse avec le jour qui se lève à l'horizon par de belles forestières. De fermes en fermes, de dépressions en dolines, on rejoint ainsi Peyreleau pour le premier ravitaillement après la descente de la Rouvière, première section en monotrace. La course est lancée pour attaquer la seconde grande difficulté, un cheminement à flanc de causse entre falaises et "quilles" pour retrouver les grands espaces. La montée du ravin de Malbouche au départ de Peyreleau, la chapelle de St Jean des Balmes, le domaine de la Roujarie, sont des points de passage avant de retrouver le village caussenard de St André de Vézines où les accordéonistes donnent l'ambiance. Puis on plonge vers le sud avec passage dans les lieux emblématiques comme Roques Altes et Montméjean (nouvelle descente) avant de rejoindre la Roque Ste Marguerite, une section nerveuse qui ne manque pas de surprises. On admire les belles ruelles de la Roque Ste Marguerite et on attaque alors la remontée sur le Larzac pour se hisser à Pierrefiche. Et c’est le Larzac qui s’étale à l’horizon, belles allées bordées de buis centenaires, monotraces en surplomb, passages très aériens au dessus des corniches. C’est toute la vallée de la Dourbie qui dévoile alors ses charmes, son caractère intimiste en plongeant sur le hameau du Massebiau. Le final se déroule sur le Causse Noir, nécessitant de la fraîcheur car les difficultés ne sont pas des moindres comme de monter sur le nez rocheux de la Pouncho d’Agast. Au sommet, on peut faire OUF ! car il s’agit alors de se laisser glisser jusqu’à l’arrivée par la grotte du Hibou.

"2800 coureurs s'étaient donnés rendez-vous au trail des Templiers (Millau) pour un départ à 5h15 du matin. Nous avons couru sur environ 3 kms de bitume avant d'attaquer la première ascension (400m de dénivelé +). C'était magique de voir toutes ces frontales. Une fois la-haut, 10 kms de roulant où l'important est de maîtriser sa vitesse pour rester frais, il y a plus de 70 kms à parcourir et 3400 m de dénivelé positif. En bas de la première descente, c'est le premier ravitaillement avec les premiers abandons et les premières éliminations. On repart avec une bonne côte et déjà un ralentissement, après c'est de nouveau roulant mais sur du sentier monotrace ne permettant pas de dépasser. Passé le 35ème km, le sentier devient tellement technique qu'il est difficile d'admirer le paysage au risque de se faire très mal. Au fur et à mesure qu'on avance dans la course, il y a des abandons et des éliminations (environ 900 coureurs), on rencontre des coureurs dormant dans les sentiers, l'ambiance est particulière. On se demande dans quel état, on va finir ! Dernier ravitaillement, au Cade (65ème km), et dernière barrière horaire, je ne serai pas éliminé et je sais que je vais finir, j'ai les jambes. Un bon vieux pétard avant la dernière descente, c'est de l'escalade et enfin la dernière descente. L'arrivée est sympa, il y a plein de monde, on arrive sous de chaleureux applaudissements. Au niveau de l'organisation, c'est nickel, dans chaque village traversé, on est encouragé. Par contre, il y a trop de coureurs pour une course qui se déroule sur du sentier monotrace, les dépassements sont impossibles sur les 30 derniers kilomètres, il y a trop de ralentissements, on marche à des endroits où habituellement on court, certains coureurs ne te laissent pas passer et t'imposent leur rythme. Au final, je mets plus de 45 min par rapport au temps que je m'étais fixé et j'en ai sûrement perdu beaucoup plus à attendre dans le sentier. C'est frustrant quand tu arrives et qu'il te reste des jambes."   Steve